Les fibromes utérins, c'est quoi ?
Un fibrome utérin est une tumeur (grosseur plus ou moins considérable développée dans quelque partie que ce soit) qui se développe au niveau de l'utérus. Cette tumeur, parfois bénigne, peut parfois s'avérer être à l'origine de problèmes de santé majeurs chez les femmes, surtout chez les femmes africaines qui, selon les statistiques, présenteraient deux fois plus de chances de développer des fibromes utérins au cours de leur existence. Dans cet article, nous allons apprendre ensemble un peu plus sur les fibromes utérins.
Fibromes, myomes, kystes : c'est quoi la différence ?
Bien que ces termes fassent tous référence à des grosseurs qui se développent dans l'utérus, elles vont être distinguées en fonction de leur nature et leur localisation dans le corps de la femme.
- Un kyste est une poche remplie de liquide ou de substance molle qui, le plus souvent, est localisée sur les ovaires.
- Un myome est une tumeur parfois bénigne. Il est essentiellement constitué de muscles lisses et se développe sur la paroi musculaire de l'utérus (le myomètre).
- Le fibrome, encore appelé myome utérin, est similaire aux myomes en ce sens qu'il est généralement constitué de muscles lisses et se développe également sur la paroi musculaire ; la différence étant que, rarement, il peut être constitué de tissus fibreux.

Photo by Nadezhda Moryak
On ne peut pas vraiment parler de cause en ce qui concerne les fibromes utérins. Cependant, certains facteurs augmentent le risque de développer des fibromes utérins, à savoir : l'obésité et le surpoids, souvent observés chez les patientes souffrant de SOPK ; une prédisposition familiale ; les femmes n'ayant jamais mené à terme de grossesse. Aussi, les femmes africaines (Noires) présentent de plus fortes chances de développer des fibromes utérins par rapport aux femmes des autres ethnicités.
Quels sont les symptômes des fibromes utérins et comment se fait le diagnostic ?
Les symptômes suivants sont généralement observés chez les patientes souffrant de fibromes utérins :
- Saignements importants lors des règles et troubles des règles (absences, irrégularités) pouvant conduire à une carence en fer, d'importantes douleurs pelviennes (souvent provoquées par la destruction du fibrome lorsqu'il n'est plus correctement irrigué), ainsi que des ballonnements abdominaux (Oui, ce gros ventre qui ne répond pas à vos efforts à la salle de sport pourrait cacher un problème plus profond, n'hésitez pas à consulter !)
- Une compression des autres organes à mesure que leur taille augmente, provoquant des envies fréquentes d'uriner, une constipation fréquente ainsi que des hémorroïdes.
- Des difficultés à tomber enceinte : on évoque les fibromes parmi les causes d'infertilité qui poussent les femmes en âge de procréer à consulter.
- Un risque plus élevé de fausses couches ou d'accouchements prématurés.
Les fibromes utérins sont généralement asymptomatiques et sont parfois découverts de manière fortuite lors d'un examen gynécologique de routine lors duquel le médecin détecte un utérus volumineux ou une masse douloureuse à la palpation. Il va alors prescrire à la patiente une échographie abdomino-pelvienne ou une IRM pelvienne afin de visualiser le(s) fibrome(s), sa taille, sa position dans l'utérus et les risques qu'il présente pour la santé de la patiente avant d'envisager un traitement.
Les traitements possibles des fibromes
Il n'existe aucune potion, remède naturel qui vous débarrasserait miraculeusement de vos fibromes utérins, et tous ceux qui vous vendraient quelque potion que ce soit dans ce sens sont des plaisantins qui veulent profiter de l'ignorance collective sur les fibromes.
Lorsque les fibromes sont asymptomatiques et n'affectent pas la qualité de vie de la femme, aucune action n'est engagée à part l'observation annuelle ou biannuelle. Cette observation permet d'observer l'évolution des tumeurs et d'envisager un éventuel traitement au cas où il s'avère nécessaire.
Pour ce qui est des fibromes symptomatiques qui dégradent la qualité de vie des patientes à travers les symptômes cités plus haut, plusieurs solutions sont envisagées et dépendent de la taille des fibromes, de l'âge de la patiente ainsi que du désir de grossesse de cette dernière :
- La myomectomie, qui est une opération chirurgicale majeure au cours de laquelle le spécialiste procède à une ablation des fibromes tout en conservant l'utérus, laissant ainsi la possibilité à la patiente d'envisager une grossesse future (après cicatrisation de l'utérus). Bien que très efficace, le risque de cette méthode est la récidive (20 à 30 % des cas).
- L'embolisation de l'artère utérine, qui est un traitement qui consiste à couper l'apport sanguin aux fibromes, provoquant leur nécrose. Cette procédure a comme avantage principal la récupération rapide des patientes, bien que le taux de complication soit plutôt élevé (environ 25 % de taux d'échecs).
- Les traitements hormonaux (plus précisément ceux trouvés dans les contraceptifs hormonaux). Ils ont pour effet de réduire (temporairement) la taille des fibromes utérins.
- L'hystérectomie, qui désigne une ablation totale de l'utérus. C'est une opération majeure et irréversible qui est souvent envisagée lorsque la patiente ne désire pas de future grossesse ou à la suite de plusieurs récidives suite à des myomectomies.
Le choix de l'une de ces méthodes, comme nous l'avons dit plus haut, varie d'une femme à l'autre en fonction de l'âge, des objectifs, mais surtout de la qualité de vie souhaitée par la patiente.
Prévention des fibromes utérins
Vu que les facteurs favorisant les fibromes utérins sont aléatoires, la prévention consiste à éviter les facteurs qui favorisent leur apparition. Il s'agit entre autres :
- Éviter le stress. Il est connu que le stress constant participe à la dégradation progressive et silencieuse de la santé. Bien que pas encore prouvé, le stress est évoqué parmi les causes passives des fibromes utérins.
- Maintenir un poids stable à travers une alimentation saine et équilibrée ainsi que la pratique d'une activité physique régulière.
C'est la fin de cet article. J'espère que vous aurez appris quelque chose sur les fibromes. N'hésitez pas à partager votre expérience sur les fibromes avec nous !
Sources : Ameli, MSD Manuals, AHP,Cansfe, hug.ch